Методические Указания По чтению текстов по специальности “Философия”

СОДЕРЖАНИЕ: Методические указания предназначены для студентов философского факультета 2 курса, приступающих к изучению спе-циальных текстов на французском языке

Министерство образования и науки Российской федерации

Государственное образовательное учреждение высшего профессионального образования

Ростовский Государственный Университет

Методические Указания

По чтению текстов по специальности

“Философия”

Выпуск I

Ростов-на-Дону

2005 г

Материалы методических указаний обсуждены и утверждены

на заседании кафедры французского и испанского языков РГУ

Протокол № 4 от 19 ноября 2004 г

Авторы: стар. преп.Тюрина О.В. и преп. Асланова Е.Д.

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Данные методические указания предназначены для студентов философского факультета 2 курса, приступающих к изучению спе-циальных текстов на французском языке.

Цель методических указании – научить студентов работать со специальной литературой на французском языке. Методические указания состоят из уроков и материалов для дополнительного чтения.

Каждый урок включает в себя:

- словарь

- текст для ознакомительного чтения

- текст для письменного перевода

- дотекстовые и послетекстовые упражнения

- вопросы

Все виды упражнении, предлагаемых методическими указа-ниями, направленны на развитие умений и навыков ознакомительного чтения, которые являются наиболее распространенными видами работы с источником информации. В качестве основы пособия взяты биографические данные наиболее знаменитых философов, начиная с досократиков, цитаты из их произведений и изложение самых основных положений из учений.

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Les prsocratiques

I. Запомните слова и выражения:

1. tant m (филос. – Бытие (в философии Хайдеггера)

2. ensemble m – целое, совокупность,система, целостность,

целостность, связность, единство

3. principe m начало, первопричина, основа

принцип, основное положение, точка зрения

tre au- de qch лежать в основе чего-л.

3. une sorte de - нечто, вроде, такой-то

toutes sortes de - всякие , всевозможные

de sorte+inf. - так, что …, таким образом, что …

de sorte que - так, чтобы …

de telle sorte que

en sorte que

II- Переведите предложения:

1. Les prsocratiques proposent une vision globale des tants.

2. Thals propose une vision d’ensemble de la nature.

3. L’cole des pytagoriciens constituait une sorte de secte .

4. Feuerbach a pos en principe que la nature et l’homme constituent des

ralits оbjectives, que l’homme considr dans ses rapports avec la

nature et avec les autres hommes constitue le principe de toute

vritable philosophie.

5. Les principes fondamentaux de Feuerbach sont la base de

l’laboration de la nouvelle conception du monde de Marx.

6. Selon Thomas d’Aquin, il est possible d’tablir par la voie

demonstrative des vrits relatives Dieu et de montrer ensuite

comment elles s’accordent avec la foi: ce sera le principe mme de sa

mthode thologique.

7. Feuerbach avait pos en principe que la nature et l’homme constituent

des ralits objectives, que l’homme considr dans ses rapports avec

la nature et avec les autres hommes constitue le principe de toute

veritable philosophie.

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8. Ceci devait amenait Marx s’loigner de Feuerbach, tout en gardant au depart, les principes fondamentaux de celui-ci dans l’laboration de sa nouvelle conception du monde.

III. Дайте русские эквиваленты:

les frangments, la tradition, la philosophie, Thales de Milet, l’astronome, le mathematicien, les mathmatiques, les pythagoriciens, le conflit.

IV. Найдите в тексте французские эквиваленты:

aпория, идея, атомисты, субстанция, атомы, элементы, Зенон Элейский.

V. Образуйте от следующих глаголов причастия настоящего времени и переведите их:

former, formuler, contribuer, insister, affirmer, procder, noncer, diviser.

VI. Запольните выражения с глаголом ‘mettre’ и переведите фразы:

1. mettre au jour -выпустить в свет, обнародовать,разоблачить

2. mettre en oeuvre -приводить в действие

3. mettre en comun -объединить, соединить

4. mettre en cause - затронуть интересы

5. metre en question -сделать предметом изучения, подвернуть

обсуждению, поставить вопрос о …

6. mettre en valeur - выгодно представить, подчеркнуть

7. mettre en evidence - выставить напоказ, продемонстрировать,

показать

8. mettre en jeu - пустить в действие, поставить на карту

9. mettre au point - выработать, выяснить, разработать, подготовить, завершить, закончить

1. Ce livre a t mis au jour il y a un an.

2. Descartes a mis en oeuvre un doute mthodique.

3. Ces nouvelles ont t, mises en commun en un recueil

4. Les problmes sociaux mettront en cause de tous les milieux.

5. On a mis en question le roman de cet crivain.

6. Vous devez mettre en valeur l’ide principale de ce texte.

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7. Ce savant a mis en evidence tous ses experiences.

8. Ces appareils ont t mis en jeu l’anne dernire.

9. Cet tudiant doit mettre au point son travail de diplme.

VII. Выучите значения слова “tre” и переведите фразы:

1. tre - быть, являться, находиться и т.д.

2. tre f.qch – необходимость явления, выраженного инфинит.

3. tre m - а) существо, человек

“ “ humain – человек

l’Etre parfait – бог

l’Etre suprme - верховное существо

mon tre - я

tre de raison – отвлеченное понятие

а) существование, бытие

l’tre mme de l’homme, сущность человека

b) non-tre (m) - небытие

- Il faut tre sage

- Cela est refaire

- Tous les tres sont foms d’une combinaison de quatre lments.

- Les lates affirment que l’Etre est et le Non –Etre n’est pas.

- Selon Hegel dans son Ide absolu se ralise l’identit du sujet et de l’objet, de la pense et de l’tre et elle devient cratrece du monde.

Il y a, selon Heidegger, deux domains d’tre : celui de la realit humaine et le domaine de l’tre indpendamment de la ralit humaine.

- Selon Cuvier, des catastrophes se produisent sur terre de temps en

temps et tous les tres vivants prissent.

VIII. Прочтите текст и выполните задания по тексту:

LES PRSOCRATIQUES

Les ioniens ou milsiens

Milet, ville prospre de l’Asie Mineure, fut le berceau d’une cole de philosophie qui eut pour fondateur Thals de Milet (vers 625-548

av.J.C.). Astronome et mathematicien, Thals propose une vision d’ensemble de la nature (qualifie d’hylozoste”) au principe de laquelle se trouve l’eau.

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L’cole des pythagoriciens

Etabile par Pythagore (n vers 500 av.J.C.) Crotone (Italie du Sud), celle-ci constituait une sorte de secte o l’on vivait de faon asctique. Au prin-cipe de toutes choses, les pythagoriciens proposent une thorie des nom-bres conus comme intervalles harmoniques. S’intressant particulire-ment la musique, ils s’attachent a en mettre au jour l’arithmtique ca-chee.

Hraclite

Hraclite d’Ephse (vers 540-480 av. J. C.) propose une vision du monde base sur la transformation incessante des choses: “On ne peut se baigner deux fois dans le meme fleuve.” Il insiste sur le conflit et la lutte des contraires desquels surgit tout ce qui est, “le combat tant pre de toutes choses”. Selon lui, la profondeur du logos gouverne toute chose, bien que la plupart des hommes, dnus de sagesse, y restent sourds.

Les lates

Parmnides (ver 515-450 av.J.C.) fut le grand reprsentant de l’Ecole des lates, tablie Ele (Italie du Sud). Affirmant que l’Etre est et que le Non-Etre n’est pas, il exclut tout movement et tout devenir. L’Etre, qui est un, est selon lui immobile, inengendr et imprissable, hors du temps. Znon d’Ele, n en 489 et disciple de Parmnide, a nonc un certain nombre d’apories lies la ide du movement.

Empdocle

Empdocle d’ Agrigente (vers 490-432 av.J.C.) pose que tous les tres sont forms d’une combinaison de quatre ldements: l’eau, la terre, le feu et l’air. Le monde procde de la lutte toujours inacheve entre deux grandes forces: l’Amour, qui maintient la cohesion des lments, el la Haine, qui divise.

Les atomistes

Selon Dmocrite, qui est un “atomiste”, on ne peut diviser la substance l’infini. Tous les corps dans le monde se composent d’agrgats

d’ “atomes” et de vide. Les atomes sont des lments inscables (indivisi-bles), solides et pleins, en nombre infini et qui se meuvent dans le vide.

IX. 1. Donnez les noms connus des prsocratiques.

2. Dterminez les principes de chaque cole.

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X. Переведите текст письменно со словарем:

Les arguments de Znon dle et lanalyse du Bergson.

Reprenant les arguments de Znon dle, Bergson les rfute en dmlant la confusion sur laquelle ils reposent: celle de lespace avec le temps.

“Je nai pas besoin de vous rappeler les arguments de Znon dEle. Tous impli­quent la confusion du mouvement avec lespace parcouru, ou tout au moins la conviction quon peut traiter le mouve­ment comme on traite lespace, le diviser sans tenir compte de ses articulations. Achille, nous dit-on, natteindra jamais la tortue quil poursuit, car lorsquil arrivera au point o tait la tortue, celle-ci aura eu le temps de marcher, et ainsi de suite in­dfiniment.

Les philosophes ont rfut cet argument de bien des manires, et de manires si dif­frentes que chacune de ces rfutations enlve aux autres le droit de se croire dfinitives. Il y aurait eu pourtant un moyen trs simple de trancher la difficult : cet t dinterroger Achille. Car, puisqu Achille finit par rejoindre la tortue et mme par la dpasser, il doit savoir, mieux que per­sonne, comment il sy prend. Le philo­sophe ancien qui dmontrait la possibilit du mouvement en marchant tait

dans le vrai : son seul tort fut de faire le geste sans y joindre un commentaire. Demandons alors Achille de commenter sa course : voici, sans aucun doute, ce quil nous rpondra. “ Znon veut que je me rende du point o je suis au point que 1a tortue a quitt, de celui-ci au point quelle a quitt encore, etc. ; cest ainsi quil procde pour me faire courir. Mais moi, pour courir, je my prends autrement. Je fais un premier pas, puis un second, et ainsi de suite : fi­nalement, aprs un certain nombre de pas, jen fais un dernier par lequel jenjambe la tortue. Jaccomplis ainsi une srie dactes indivisibles. Ma course est la srie de ces actes. Autant elle comprend de pas, autant vous pouvez y distinguer de parties. Mais vous navez pas le droit de la dsarticuler selon une autre loi, ni de la supporter ar­ticule dune autre manire.

Procder comme le fait Znon, cest ad­mettre que la course peut tre dcompo­se arbitrairement, comme lespace par­couru; cest croire que le trajet sapplique rellement contre la trajectoire;cest faire concider et par consquent confondre en­semble mouvement et immobilit.

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Mais en cela consiste prcisment notre mthode habituelle. Nous raisonnons sur le mouvement comme sil tait fait dimmo­bilits, et, quand nous le regardons, cest avec des immobilits que nous le reconsti­tuons. Le mouvement est pour nous une position, puis une nouvelle position, et ainsi de suite indfiniment. Nous nous disons bien, il est vrai, quil doit y avoir autre chose, et que, dune position une position, il y a le passage par lequel se franchit lintervalle. Ce passage, nous reculons indfiniment le moment de lenvisager. ”

Bergson. La Pense et le Mouvant.

LES SAGESSES ANTIQUES

I. Запомните значения определений следующих философских

течений :

Epicurisme (m) - doctrine philosophique d’Epicure et de ses disciples, da-tant de l’antiquit, est axe sur la recherch d’un bonheur et d’une sgesse austre dont le but ultime l’atteint de l’ataraxie. C’est une doctrine mat-rialiste et atomiste.

Stocisme (m) – fut, avec l’picurisme et le scepticisme, l’une des prin-cipales doctrines philosophiques de la priode hllnistique. Pour les sto-ciens il y a un logos universel (dieu universel) qui prend corps dans les choses sensibles. L’univers tend donc la rationalit. Ceci explique la so-lidarit ncessaire des parties de la philosophie: logique, physique et thique.

II. Переведите серии однокоренных слов и выучите их:

1. crainte (f), craindre, craintif,

2. angoisse (f), angoisser,

3. mort (f), mort, e; mourir, mortalit (f) immortalit (f), mortel,

4. connaissance (f), connatre, connu,

5. sensation (f),sentir, se sentir, sensible

6. satisfaction, (f) satisfaite,e; satisfaire,

7. distinction (f), distinguer, distinct,e; distinctif, distinctement,

8. jugement (m), juge (m), juger,

9. doute (m), douter, se douter, douteux/euse.

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III. Переведите предложения, учитывая многозначность слова “sens” (m): смысл, значение; мнение, точка зрения; чувство; направление,сторoна; bon sens - здравый смысл.

1. Selon Berkeley, les objets que nous percevons par nos sens ne sont pas autre chose que des ides.

2. Les philosophes de l’existentialisme ou du personnalisme affirment que ces courants philosophiques ne seraient pas des ‘troisimes voies”, mais les sens uniques de la pense cratrice.

3. Nous sommes dans une poque o le mot dialectique est trs employ, mais il est vrai, avec des sens bien divers.

4. Sve a raison mon sens, crit le profeseur allemand, de s’lever contre l’attitude rpandue dans la psychologie bourgeoise qui consiste considre la personnalit comme endogne.

5. Ce positivisme, loin d’tre une donne de bon sens, est justement la forme dominante aujourd’hui de l’idologie dominante propos des sciences.

IV. Найдите в следующих предложениях указательные местоимения и переведите фразы:

1. Si le plaisir est effectivement la fin de toute vie heureuse, il s’agit de celui que procure la satisfaction des desirs naturels.

2. En hirarchisant les dsirs et en distinguant les dsirs naturels et les dsirs vains, et parmi les premiers ceux qui sont necessaries et ceux qui ne le sont pas, Epicure propose une rgulation des plaisirs.

3. Il s’agit des stociens. Ceux-ci se reprsentent l’univers comme un ensemble ordonn et cohrent.

V. Используя устойчивые выражения, переведите текст:

- en effet- действительно, на самом деле

- tort – несправедливо, напрасно

- posant que – утверждая, что

- quant – что касается

- avoir raison –быть правым

- propos de – по поводу ч.-л., к.-л.

- il s’agit de – речь идет о

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- tre en correspondence – быть в соответствии

- il convient – следует, надо, нужно

- quoi que ce soit – чтобы то ни было

Les sagesses antiques

picure : Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.

Pour picure, la philosophie doit permettre lhomme de se dlivrer des craintes et des angoisses entretenues par la religion et la superstition. Selon lui, la plupart des maux proviennent en effet des opinions que lhomme se forge, tort, concernant les dieux et limmortalit de lme. La sagesse, qui doit procurer le bonheur ter­restre, est donc subordonne une juste connaissance de la nature.

Posant que toute sensation est critre de vrit, picure dveloppe, dans le pro­longement de Dmocrite, une conception matrialiste de la nature. Toute la ralit, quelle soit terrestre ou cleste, est compose datomes (infimes parties inscables) et de vide, lme tant galement matrielle. Quant aux dieux, ils ninterviennent aucunement dans le cours du monde, ils sont loigns de notre univers et bien­heureux. Si lhomme na aucune raison de craindre les dieux, il nen a pas non plus de craindre la mort. L’me et le corps sont ensemble mortels, et la mort nest rien pour nous puisquelle est privation de sensation ”.

Le bonheur est ici-bas, mais non pas, comme on le dit tort propos de lpicu­risme, dans une vie de relche et de dbauche. picure prne une vie frugale et asctique; si le plaisir est effectivement la fin de toute vie heureuse, il sagit de celui que procure la satisfaction des dsirs naturels. En hirarchisant les dsirs et en dis­tinguant les dsirs naturels et les dsirs vains, et parmi les premiers ceux qui sont ncessaires et ceux qui ne le sont pas, picure propose une rgulation des plaisirs qui doit conduire labsence de trouble de lme (appele “ataraxie”).

Les stociens : Vivre conformment la nature

“Vivre conformment la nature” est le premier commandement des stociens. Ceux-ci se reprsentent lunivers comme un ensemble ordonn et cohrent, comme un tissu dynamique dans lequel tous les lments sont en correspondance ou en interdpendance. Lunivers, anim par une raison souveraine, le “logos”, est en lui-mme divin. Il convient donc, en tant impassible ou indiffrent, daccepter lordre du monde.

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Mais si lhomme est impuissant modifier le cours des choses, il nen reste pas moins libre et responsable de ses jugements. La vertu consiste savoir matriser ses dsirs et cultiver sa volont, afin de parvenir vivre selon sa raison. Par la droi­ture et la constance de sa vie intrieure, lhomme doit raliser lunit et la coh­rence quexige la nature.

Le scepticisme : Pyrrhon dlis (vers 365 - 275 av. .J.-C.)

Pour attitude fondamentale, les sceptiques adoptenut la “ suspension du jugement (poch) qui quivaut au refus daffirmer ou de nier quoi que ce soit.

VI. Ответьте на вопросы:

1. Que la philosophie doit –elle permettre l’homme?

2. De quoi proviennent la plupart des maux?

3. Qu’est –ce qui est, selon Epicure, le critre de verit?

4. De quoi est compos la ralit?

5. Est-ce que l’me est matrielle?

6. Comment est la position des dieux?

7. Qu’est-ce que la mort?

8. Quel vie Epicure prne-t-il?

9. De quelle manire les desires sont –ils hirarchiss?

10. Qu’est –ce que l’ataraxie?

VII. Exposez les points de vue des stociens et des sceptiques. Retenez-les.

VIII. Проверьте, встречали ли вы эти слова в тексте:

страх, болезнь, религия, суеверие, душа, мудрость, счастье, познание,

ощущение, концепция, вселенная, тело, совокупность, порядок, суждение, разум, единство.

IX. Подберите дополнения к глаголам:

1. procurer 1. l’ordre du monde

2. dvelopper 2. la vie frugale

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3. prner 3. les dsirs

4. hirarchiser 4. la conception

5. proposer 5. le bonheur

6. accepter 6. une rgulation

X. Прочтите следующие тексты без словаря: О чм идет в них речь?

Les philosophes du Jardin

Epicure (341-270 av. C.) a vcu une priode dchire de l’histoire . Athnes, il a fond une cole de philosophie appele le “ Jardin”. La plupart de ses crits ont disparu, et seules quelques lettres sont parvenues jusqu’ nous (Lettre Mnce, Lettre Hrodote, Lettre Pythocls). Sa doctrine, souvent dforme, s’est largement rpandue dans le basin mditerranen. Le pote latin Lucrce (98-55 av.C.), auteur du De Natura rerum (“De la nature des choses”), s’est fortement inspir de sa philosophie.

Les philosophes du Portique

Le stocisme est un courant qui se forme l’poque d’picure, avec Snon de Cittium (332-262 av.C.) ou Chrysippe (280-208 av. J.C.), qu’on appelait les philosophes du “Portique” (du nom du lieu o ils se runissaient). De cet ancient stocisme, il ne reste que quelques fragments. Cicrone (106-43 av.J.C.), Snque (4av.J.C.-65 apr. J.C.), pictte (50-125 apr.J.C.; Entretiens, Manuel) et Marc Aurle (121-180

apr.J.-C.; Penses pour moi-mme) sont les hritiers et continuateurs de ce courant.

XI. Прочтите данный текст и переведите его письменно со словарем:

pictte: Ce qui dpend de nous et ce qui ne dpend pas de nous.

En sachant distinguer “ce qui dpend de nous” de “ce qui ne dpend pas de nous. Dpendent de nous l’opinion, la tendance, le dsir, l’aversion, en un mot toutes nos oeuvres propres: ne dpendent pas de nous le corps, la richesse, les tmoignages de consideration, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dpendent de nous sont naturellement libres, sans empchement, sans entrave; celles qui ne dpendent pas de nous sont fragiles, serves,

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facilement empches, propres autrui. Rappelle-toi donc ceci: si tu prends pour libres les choses naturellement serves, pour propres toi-mme les choses propres autrui, tu connatras l’entrave. L’affliction, le trouble, tu accuseras dieux et hommes; mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre autrui ce qui est , de fait, propre autrui, personne ne te contraindra jamais ni ne t’empchera, tu n’adresseras personne accusation ni reproche, tu ne feras absolument rien contre ton gr, personne ne te nuira: tu n’auras pas d’ennemi; car tu ne souffriras aucun dommage.”

I. Ознакомитесь с биографией и работами Святого Августина.

Vie et oeuvre de saint Augustin

N en 354 Thagaste (aujourd’hui, Souk-Ahras en Algrie), Aurelius Augustinus vit en une priode trouble de l’histoire. C’est l’poque du dclin de Rome, alors que l’officialisation du christianisme s’accompagne d’une multiplication de sectes et de schismes. Il reoit l’ducation d’un milieu ais, et sa mere, Monique, est chrtienne. Attir un temps par le manichisme (religion qui voit dans le Bien et le Mal deux principes antagonistes ternels), il dcouvre la philosophie noplatonicienne. En 386, il se convertit au christianisme et reoit le baptme. Il devient, en 396, vque d’ Hippone (aujourd’hui, Annaba), ville o il meurt en 430. De cette priode datent ses grands ouvrages: Confessions (396-397), De la Trinit (399-419), La Cit de Dieu 411-426). Son oeuvre immense a eu une grande influence pendant le Moyen Age et au-del. Au XVII e sicle, les jansnistes se rclament de saint Augustin, Pascal s’y rfre souvent.

II. Переведите серии однокоренных слов:

- pense (f), penser, pensif (e)

- associer, s’associer, associatif(e), association (f),

- dissocier, se dissocier, indissociable, dissociation (f)

- acqurir, acquisition (f), acquis, e

- structurer, structure(f), structural

III. Опираясь на многозначность слов, переведите фразы:

1.cours (m)- ход, курс, лекция, урок ~ pl-курсы au cours de – в течение …

tre en cours de – находиться в процессе, в стадии

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faire des cours – читать лекции

suivre des cours – посещать лекции

a) Les dieux n’entreviennent aucunment au cours du monde

b) La mmoire rend prsents les ides acquises au cours de l’tude.

c) Le cours de ce professeur est trs intressant.

d) Je suis en cours d’examiner ce problme.

e) Quand on fait des cours sur notre spcialit, nous les suivons toujours.

2. esprit (m) – дух, ум, характер, нрав, способность, смысл, разум.

a) S.Augustin insiste sur le rle de la mmoire dans l’activit de l’esprit.

b) La thologie est la forme initiale de la vie de l’esprit.

c) Il a eu l’esprit de faire cela.

d) Cet homme a un esprit remuant.

e) Les grands esprits se rencontrent.

IV.Переведите группы слов, обращая внимание на место прила-

гательного:

- l’itinraire individuel, la foi chrtienne

- la lumire divine, l’me humaine,

- la conception antique, l’Etre divin.

V. Запомните способы переводя слова “tout” и переведите предло-

жения:

1. tout + le (la, les ) – весь, вся, все

2. tout + un (une) – целый

3. tout + cyщ. без арт. любой, всякий, каждый

4. tout d’abord – сначала

5. tout de suite – сразу же, тотчас

6. tout fait – совсем, совершенно

7. tout coup – вдруг, внезанно

8. tout l’heure –

9. Cet examen de conscience conduit des analyses tout fait nouvelles.

10.Toutes les ides sont exposes dans les “Confessions”.

11.Tout jugement prsuppose la certitude de l’existence de soi.

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VI. Определите функции причастий прошедшего времени в данных предложениях и переведите фразы:

1. Cela est dcrit dans les “Confessions”.

2. Dans cet ouvrage, rdig au lendemain de sa conversion, Saint –Augustin clbre son adhson la foi chrtienne tout en reconnai-ssant ses erreurs passes, celles d’un homme que la lumire divine n’avait pas encore clair.

3. La mmoire lui rend prsents non seulement les objets perus, mais aussi les ides acquises au cours des tudes.

4. Il n’y a de temps que pour l’me humaine, cartele entre le pass et le futur.

5. Saint –Augustin rompt avec la conception antique du temps li au cosmos.

VII. Подберите к данным глаголам однокоренные cлова

и переведите их:

dcrire, convertir, adhrer, reconnatre, conduire, conclure, dfinir, rechercher, obir, mouvoir, rentrer, fonder, justifier, dcouvrir, connatre, rtablir.

VIII. Прочтите и переведите текст:

L’INTRIORIT DE L’AME

La pense de saint Augustin est indissociable de l’itinraire in-dividuel de l’homme, tel qu’il est dcrit dans les Confessions. Dans cet ouvrage, rdig au lendemain de sa conversation, saint Augustin cl-bres son adhsion la foi chrtienne tout en reconnaissant ses erreurs passes, celles d’un homme que la lumire divine n’avait pas encore clair. Cet examen de conscience conduit des analyses tout fait nou-velles concernant l’intriorit ou le moi.

Saint Augustin insiste sur le rle de la mmoire dans l’activit de l’esprit, mmoire qui lui rend prsents non seulement les objets perus, mais aussi toutes les ides acquises au cours de l’tude, celle des sciences, par exemple. De cette analyse, il peut conclure qu’il n’ y a de

temps que pour l’me humaine, ncartele entre le pass, qu’elle retient par l’intermdiaire du souvenir, et le futur qu’elle anticipe.

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En dfinissant le temps comme “distension de l’me”, saint Au-gustin rompt avec la conception antique du temps li au cosmos. Il montre que le temps structure l’me humaine, qui est en relation avec l’ternit de l’Etre divin.

IX. Ответьте на вопросы:

1. Quelle est l’ide principale des “confessions”?

2. Quel est le rle de la mmoire dans l’activit de l’esprit?

3. Pourquoi Saint- Augustin dit que le temps c’est la “distension de

lme ”?

X. Переведите слудующие тексты со словарем письменно:

La lumire du Verbe divin

La recherche de la vrit, chez saint Augustin, obit un mouvement qui conduit vers l’intrieur de soi. Tout jugement, y compris l’erreur, prsu-ppose la certitude de l’existence de soi, “car si je me trompe, je suis, puisque l’on ne peut se tromper si l’on n’est”. Mais ce mouvement de rentre en soi-mme se prsente en mme temps comme ascension vers Dieu, le fondement originel de la vrit qui habite au coeur de l’homme.

Aussi l’analyse de l’intriorit ne trouve-t-elle sa vritable justification que dans la dcouverte du Verbe divin. “Celui que nous consultons ainsi, voil le Matre, celui dont il est dit qu’il habite dans l’homme intrieur, le Christ, c’est--dire la Force immuable de Dieu et la Sagesse ternelle.” Ce n’est que par la foi, dans la lumire du Verbe divin qui illumine l’me humaine, que la connaissance de la vrit est possible.

La grce et le royaume de Dieu.

La grce, donne gratuitement, est ce par quoi l’amour de Dieu rtablit l’homme, le sauvant de sa finitude et de son pch: “dieu l’a donne non parce que nous en tions dignes, mais parce qu’il l’a voulu. “ Dans La Cit de Dieu, saint Augustin envisage l’histoire des socits humaines comme la lutte entre deux cits ou deux royaumes; la cit terrestre, obissant aux lois temporelles et btie sur “l’amour de soi jusqu’au mpris de Dieu” et la cit cleste, rgle par la loi ternelle et fonde “sur l’amour de Dieu jusqu’au mpris de soi”. Celle-ci, en exil sur la terre, a le Christ pour chef et n’imposera sa victoire finale qu’ la fin des temps.

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Thomas d’Aquin,

I. Произнесите правильно:

foisonnement, thologie, tradition, rationnel, question, objection, rfutation.

II. Найдите в предложениях указательные местоимения и переве-

дите их:

1. La pratique mdivale de la philosophie est celle de la lecture et du

commentaire littral.

2. Le domaine de la foi et celui de la raison sont spars.

3. Il y a deux domaines de l’tre, indpendamment de la ralit humaine.

4. Celui qui va faire une maison doit savoir au juste quel genre d’objet il

va crer.

5. L’existence prcde l’essence. Cela signifie tout simplement que

l’homme est d’abord et qu’ensuite seulement il est ceci ou cela.

III. Опираясь на многозначность слов, переведите фразы:

1. raison f - разум, рассудок, интеллект, довод, основание, мотив, причина

2. avoir raison ~ быть правым

- Foi et raison s’accordent l’une l’autre.

- La raison ne peut pas dmontrer la vrit du dogme de la Trinit.

-Ce n’est pas sans raison profonde que le bergsonisme a t utilis par les “idologues” fascistes.

- Nous avons les raisons les plus concrtes de penser qu’il ne viennent pas.

- Vous avez eu raison de ne pas participer cette discussion.

3. cause f – дело, причина

- Il ramenait l’abolition de l’alination, dont il ne voyait ni les vraies causes ni la vraie nature, une question d’ducation.

- L’idalisme moral consiste se dvouer une cause, un idal.

IV. Запомните безличные выражения и переведите текст:

- il faut – надо, нужно

- il s’agit de – речь идет о …

- ce n’est rien d’autre que- это не что иное, как

- il est impossible (possible) – невозможно (возможно)

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Thomas dAquin (1225-1274)

Un style philosophique : le commentaire et la quaestio.

La pratique mdivale de la philosophie, dans luniversit du XIIIe sicle, est dabord celle de la lecture et du commentaire littral. La leon, qui sappuie sur un texte, se dveloppe en plusieurs tapes :

division du texte, explication de la lettre du texte, questions gnrales sur le texte et ses difficults.

Progressivement, le commentaire se prsente sous la forme dun ensemble de questions dployes partir du texte. La vie universitaire

connat aussi le moment de la disputatio o, sur une question donne, plusieurs intervenants (matres et bacheliers) prsentent exposs, objections, rfutations. La question et la dispute dfinissent ainsi une forme originale de la vie de la pense.

Le travail intellectuel nest rien dautre que lorganisation de la confrontation dialectique entre des thses en prsence, quil ne sagit pas de chercher concilier, mais dont, au contraire, il faut faire vivre les diffrences. La structure des “articles” de la Somme de thologie de Thomas dAquin reprendra la forme de la question dispute.

La raison et la foi.

Le domaine de la foi et celui de la raison sont spars, mais cette sparation nest pas une alternative. Foi et raison saccordent lune lautre, dans leurs domaines de vrit respectifs. Ainsi, la raison ne peut pas dmontrer la vrit du dogme de la Trinit, mais elle peut en revanche montrer que cette vrit nest pas impossible, en dduire les consquences, et rpondre aux objections quon lui oppose.

Si la raison ne peut atteindre toutes les vrits concernant Dieu, si donc la foi apporte des vrits qui dpassent la raison, il est nanmoins possible, selon Thomas dAquin, dtablir par la voie dmonstrative des vrits relatives Dieu, el de mon­trer ensuite comment elles saccordent avec la foi : ce sera le principe mme de sa mthode thologique.

Ainsi, lexistence de Dieu : elle peut tre dmontre partir de lexprience sen­sible, en remontant la srie des causes de cette ralit, jusqu Dieu qui en est le principe. Thomas dAquin prsente cinq “voies ” pour

cette dmonstration : le mouvement, la causalit, la contingence, le degr

de perfection, lordre. Autre exemple de vrit dmontrable par la raison: la

cration du monde par Dieu. En revanche, sur la question de savoir si le

monde a t cr dans le temps ou de toute ternit, selon Thomas, seule la

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foi peut fournir une certitude.

La libert de lhomme

Ltre humain est naturellement libre, dit Thomas dAquin, car il dispose

de la capacit dagir en fonction de son jugement, cest--dire non par instinct mais par un discernement qui procde de la raison et qui lui permet de choisir entre plusieurs actions diffrentes mais galement possibles.

V. Опираясь на управление глаголов и их значения переведите фразы:

1. dmontrer gch –доказывать ч.-л., показывать, подчеркивать ч.-л.

2. procder a) qch –проиступать к …, приниматься за …, производить

b) de qch- происходить из (от), вести происхождения из (от), развиваться из.

3. concilier qn, qch- примирять, согласовывать

4. dployer qch – развертываться, показывать

5. s’appuyer sur qch, qn - опираться на ч.-л., к.-л.

Средневековая философия опирается на текст.

Фома Аквинский доказал, что возможно установить истину,

Человеческое существо являеться естественно свободным, т.к. оно

обладает способностью действовать в зависимости от своего

суждения, т.е. посредством своего умения, которое происходит от

разума.- Речь идет не о том, чтобы примирить, но пережить различия.- Была развернута дискуссия по этому вопросу.

VI. Проверите свои знания лексики текста, назовите однокоренные

слова:

Деление текста, объяснение содержания текста, общие вопросы, в форме вопросов, данный вопрос, многие выступающие, интеллектуальная работа, напротив, различия, структура статей, возможно, теологический метод, существование Бога, ряд причин, причинность, степень совершенства, уверенность, человек, способность.

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VII. Составьте подробный план текста:

VIII. Перескажите текст:

IX. Переведите данный текст без словаря и передайте его содержание на русском языке:

Vie et oeuvre de Thomas D’Aquin

Thomas, fils du seingneur d’Aquino, prs de Naples, nat en 1225.Il tudie l’universit de Naples de 1239 1244, date laquelle il dcide d’entrer

dans l’ordre des dominicains. L’ordre l’envoie achever ses tudes Paris, o il rencontre Albert le Grand, dont il devient l’lve. Il suit son enseig-nement Paris (1245-1248), puis Cologne (1248-1254).

En 1254, Thomas d’Aquin retourne Paris, o il rdige le Commentaire des Sentences (1254-1256) et devient matre en thologie (1256). Sa ca-rrire, qui est celle d’un enseignant, se droule alternativement en France et en Italie. Il meurt le 7 mars 1274 en se rendant au concile de Lyon. Il est canonis en 1323 et proclam docteur de l’glise en 1567. L’oeuvre de Thomas d’Aquin est abondante. Outre le Commentaire des Sentences, on trouve:

- Somme contre les Gentils (1258-1272);

- Commentaire de la Mtaphysique d’Aristote (1266-1272);

- Somme de thologie (1266-1273);

- Commentaire du trait De l’me d’Aristote !1267-1268).

Le thomisme a eu une influence considrable sur la pense chrtienne et la doctrine de l’glise, mais aussi dans l’Universit et donc sur la vie intellectuelle au Moyen ge.

X. Переведите текст “L’Universit mdivale”

La cration de l’universit de Paris date du dbut des annes 1230, lorsque la communau des matres et des lves reoit les statuts assurant “l’autonomie dfinitive de l’Universit comme organisation corporative chappant la fois au contrle du roi et de l’vque”. La universit de Paris est organise en quatre “nations”, qui rassemblent les matres et les lves de mme origine (nations franaise, normande, picarde, anglaise). Les “nations”sont regroupes en “facults”; les “arts”, la mdecine, le droit, la thologie.

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L’Universit mdivale est le lieu o se dveloppe” une forme originale de pense, marque par la constante alternance d’activits de lecture et de commentaire, d’une part, de discussions publiques (disputationes) et d’entranements l’argumentation rationnelle (quaestiones), d’autre part” la fonction de la facult des arts ‘ est essentiellement propdeutique, on y enseigne le trivium, tout particulirement la logique, puis, mesure de son entre, le reste de la “science” aristotlicienne: les Libri naturales (physi-que, mtaphysique, psychologie, thique).

Rassemblant les matres et les tudiants les plus jeunes, la facult des arts est clairement subordonne la facult de thologie: le rle “ancillaire’’ de la philosophie commence au niveau des institutions, avant d’tre rflchi au niveau thorique par les thologiens. Cette subordination est vcue de manire conflictuelle, et dans les annes 1260-1270, les aspirations des ‘‘artiens” se cristallisent en revendications et plaidoyers de toute nature qui tmoignent d’une prise de conscience de la dignit de l’etat de “ philoso-phe”. Rappelons enfin que l’essor de l’Universit est contemporain d’un vritable choc culturel: celui de la dcouverte de l’ensemble de l’oeuvre d’Aristote et de celle de ses commentateurs, en particulier arabes (Avicenne, Averros).

I. Прочитайте текст: Ознакомтесь с биографией Эпикура, выделите основные этапы его жизни:

Epicure

Sa vie et son ducation

picure, selon lopinion la plus courante, est n Athnes, dans le dme de Gargettios. Son pre, Nocls, enseignait la grammaire, et sa mre, Chrestrate tait magicienne. Il semble avoir t lev Samos (peut-tre mme y est-il n, son pre tant un colon athnien), puis il vint Athnes pour y accomplir son service militaire vers lge de 18 ans, avant de partir rejoindre son pre Colophon, au nord de Samos, en -321. Il y resta de -321 -311 et y reu probablement les leons de Nausiphane. Il gagne ensuite Mytilne o il commence enseigner. Sa philosophie suscite alors lhostilit (mais il y rencontre son disciple et futur successeur Hermarque), et il part rapidement pour Lampsaque o il vivra de -310 -306. Il y rencontre Colots, Mtrodore, Idomne qui le suivront Athnes. lge de 36 ans, il vint sinstaller Athnes qui venait dtre dlivre par

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Dmtrios Poliocerte, et il y acheta un jardin pour 80 mines. Il y passa le reste de sa vie, et y mourut en 270 av. J.-C. Cest pendant cette dernire priode quil crit un trs grand nombre de ses uvres et de ses lettres ; il

est lun de ceux qui ont le plus crit dans lAntiquit (300 ouvrages semble-t-il).La vie quil mena dans son jardin fut simple et frugale. Selon Diocls, cit par Diogne Larce, « un verre de vin lui suffisait, et il buvait de prfrence de leau. » Le Jardin a pourtant pass pour un lieu de dbauche, mais de telles accusations semblent calomnieuses, vu lhabitude des philosophes de lancer des accusations douteuses contre leurs adversaires. Dans lensemble de lhistoire de la philosophie, rares sont les philosophes qui auront, comme picure, autant souffert de la calomnie. Limage dpicure est devenue celle dun impie et dun dbauch.La vocation de philosophe lui vint trs tt, 14 ans selon le tmoignage de Diogne Larce, quand, la lecture dHsiode, il demanda son matre do venait le chaos primordial do toutes choses sortaient que dcrit le pote dans la Thogonie . Les rponses de son matre ne le satisfaisant pas, il dcida de philosopher seul et sans guide, en autodidacte (ce dont il se vantera plus tard). Il reu pourtant les leons dun platonicien, Pamphile, et de Nausiphane et Nausycide, des atomistes.

Sa philosophie soppose avec force au platonisme et de manire plus mesure la doctrine dAristote (des fragments nous font voir en picure un lecteur consciencieux dAristote) ; quant lhritage dmocriten, contrairement une ide reue depuis lAntiquit, latomisme picurien nen est pas une simple copie : en effet, Dmocrite est plus proche de Platon et Parmnide que dpicure (voir plus bas le chapitre sur la physique).

II. Прочитайте и переведите текст, выделите основные черты характера Эпикура:

Caractre de lhomme et son influence

Voir aussi larticle picurisme. Il voulut sassurer limmortalit de son nom, en lguant le Jardin sous la condition que sa philosophie y ft enseigne et quon clbrt chaque mois une fte en son honneur. Il faisait des rsums de ses uvres et conseillait ses disciples de les apprendre par cur.Mais cet orgueil de philosophe mis de ct, picure est dcrit comme un ami fidle et bienveillant, dun naturel sympathique : « Sa vertu

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fut marque en dillustres caractres, par la reconnaissance et la pit quil eut envers ses parents et par la douceur avec laquelle il traita ses esclaves. » Cest Snque, un Stocien, qui dit de sa pratique : « Pour moi, je pense et jose le dire contre lopinion des ntres, que la morale dpicure est saine, droite et mme austre pour qui lapprofondit... je dis quelle est dcrie sans lavoir mrit. » (De vita beata ).

La doctrine dpicure eut un succs prodigieux, tant par le nombre de ses disciples, que par laffection et les forts sentiments dont elle fut lobjet : « Le charme de cette doctrine galait la douceur des sirnes. » Elle gagna

Rome et toute lItalie, avec Lucrce notamment, qui est considr commelun des rares potes (sinon le seul) avoir russi mettre de la philosophie en vers.Et pourtant, malgr cette uvre considrable, bien qupicure et labor lune des doctrines cardinales de lhistoire de la civilisation euro-penne (une autre, la plus oppose, tant le stocisme), il ne nous reste que trois lettres de ce grand et puissant philosophe (Lettre Hrodote , Lettre Pythocls et Lettre Mnce ) et quelques maximes (40 Maximes Capitales et 81 Sentences Vaticanes), dcouvertes pour la plupart la fin du XIXe sicle. Des fragments du De la nature (Peri phuseos ) furent dcouverts Herculanum en 1752. La morale picurienne a en effet t longtemps combattue avant de revenir en force au XVIIIe sicle.

III. Прочтите текст без словаря и скажите, какова позиция Эпикура по отношению к чувствам:

Doctrine

La doctrine dpicure peut tre rsume par ce que les picuriens ont appel le tetrapharmakos (quadruple-remde) formul ainsi : « Le dieu nest pas craindre ; la mort ne donne pas de souci ; et tandis que le bien est facile obtenir, le mal est facile supporter. »Thorie de la connaissance (ou gnosologie). Contexte philosophique picure labore une thorie de la connaissance qui se fonde sur les sens, sur la vridicit des sensations qui garantissent seules que nous connaissons la ralit. Il invente galement la thorie des prnotions : nous formons en nous des concepts partir dexpriences rptes. Ces prnotions donnent un point

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de dpart la rflexion humaine sans pourtant recourir lhypothse platonicienne dune rminiscence des Ides intelligibles.La question de la fiabilit des sensations est particulirement dbattue par les philosophes hellnistiques. Soit les sensations sont toutes fausses (thse sceptique), soit certaines sont vraies et certaines sont fausses, soit elles sont toutes vraies. La thse sceptique est contradictoire : il faudrait pour la valider un critre suprieur aux sens ; or la raison est dpendante des sens car nos concepts viennent de lexprience sensible. La seconde thse est galement impossible, car il faut un critre pour distinguer une sensation fausse dune sensation vraie. Mais, pour picure, il ny a pas de critre en dehors des sens, et une sensation ne peut rfuter une autre sensation, car les sens sont diffrents entre eux. Les sens ne peuvent donc se contredire.Il ne reste donc que la thse selon laquelle toutes les sensations sont vraies. Ce point sera dvelopp dans la canonique : la canonique est la premire partie de la philosophie dpicure, et elle porte sur les critres (canon) de la vrit. Elle consiste en quatre sortes dvidence.

IV. Переведите текст и выделите четыре очевидности теории познания Эпикура:

Les quatre vidences: la passion ou affection (pathos), vidence du plaisir et de la douleur. Le plaisir nous fait connatre une cause de plaisir, et la souffrance, une cause de souffrance. Lagrable et le pnible sont donc des critres de la vrit non seulement de ltat passif, mais aussi de sa cause. la sensation ou impression sensible : cest un tat passif de la sensation, n du contact avec les choses, et qui nous fait connatre avec certitude la cause active et productrice. Cet tat, en effet, par dfinition (la sensation est irrationnelle et sans mmoire), ne peut agir par lui-mme et modifier ce qui nous touche de lextrieur ; la sensation ne ragit que si elle est excite par une cause extrieure qui existe donc ncessairement. En consquence, les objets sont tels quils nous apparaissent puisque toutes les sensations sont daprs ce critre galement vraies : « Dire quune sensation est fausse reviendrait dire que rien ne peut tre peru. » (Cicron, Premiers Acadmiques).

Lerreur, dans cette thorie, sera explique par le jugement de la raison : les illusions des sens ne sont pas dans nos reprsentations, mais dans ce que nous y ajoutons par nos jugements, nos raisonnements, nos souvenirs,

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etc. ; mais, en tout cas, il est impossible de prouver la fausset de la sensation sans commettre une ptition de principe ou une erreur de catgorie. Nos jugements sappliquent deux sortes dobjet, ceux qui peuvent tre confirms par lexprience (la vrification du jugement est possible), et ceux qui ne relvent pas vraiment de lexprience, comme le vide par exemple, dont on admet lexistence par un raisonnement (la validit est en ce sens que le jugement nest pas faux, et peut donc tre tenu pour vrai).

la prnotion (prolepsis): ce sont des conceptions gnrales intrieures lme, formes par la rptition de la perception dun objet sensible, mais qui devient antrieures limpression sensible en tant quexprience possible, et qui sont prsupposes dans la comprhension que nous avons des mots que nous employons pour formuler des questions. La prnotion est donc dsigne par un nom, et la prononciation de ce nom suscite lobjet quil dsigne dans notre esprit. Ce procd rend toute dfinition inutile, puisque le concept apparat ainsi avec vidence. La prnotion est donc une image dune chose relle dont elle drive et implique en tant que telle un jugement dexistence. Ces prnotions nous permettent de dpasser notre exprience actuelle parce quelles rsultent de notre exprience passe ; en ce sens, elles fondent tous nos jugements et nos croyances. picure ne dcrit pas le fonctionnement de lacquisition de prnotions ; on peut dire nanmoins que cest une facult de lesprit de renouveler certains mcanismes de la perception en oprant des choix parmi les images sensibles (les simulacres) ;lintuition de la rflexion (phantastik epibol tes dianoias ), ou « focalisation » de la pense : cette intuition fait concevoir lunivers dans son ensemble, en dpassant lintuition sensible ; cest la repr-sentation dun objet extrieur par lapprhension de son image. Cette dernire vidence a peut-tre t ajoute par les picuriens aux trois premires vidences dpicure.

V. Прочтите текст и определите критерии научной валидности:

Validit scientifique: La canonique permet dtablir les critres de validits dune thorie scientifique. Une opinion est vrifie ou falsifie ; elle porte sur des faits vidents ou non vidents. Ces distinctions permettent de formuler des critres. Pour picure, ces critres sont :lexprience sensible immdiate : une opinion portant sur un fait est atteste par des choses

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videntes ; labsence de contre-tmoignage implique une certaine cohrence avec les phnomnes : la cohrence des hypothses sur les choses invisibles et les sensations immdiates, ce qui permet de se reprsenter la thorie dans son ensemble et dans le dtail et de saisir les liaisons entre les phnomnes ; le fait quune thorie est non actuellement rfute ou falsifie par les phenomnes : « La non infirmation est le lien de consquence qui rattache ce qui apparat avec vidence une opinion sur une chose invisible ; par exemple picure affirme quil y a du vide, une chose invisible, et le prouve par cette chose vidente quest le mouvement. » (Sextus Empiricus, Contre les Mathmaticiens ).Il peut donc y avoir plusieurs thories valides pour expliquer un mme phnomne : plusieurs hypothses qui ne contredisent pas les phnomnes doivent tre tenues pour vraies, car on ne peut choisir arbitrairement une cause plutt quune autre.

VI . Переведите текст и скажите, в чём состоит связь между теорией познания и теорией языка:

Thorie du langage :Un nom voque une prnotion, il y a donc pour picure un rapport entre thorie de la connaissance et thorie du langage. Pour picure il faut se rfrer au sens premier dun mot, i.e. la prnotion dont il tient son sens. Cette thorie invite dcrire lorigine du langage pour mieux comprendre la connaissance humaine :mission de sons sous le choc des sensations ; cest une impulsion instinctive et naturelle ; le langage saccrot ensuite par convention entre les hommes qui saccordent sur des expressions facilitant la vie sociale ; les noms dcrivent des sentiments et des impressions sensibles. enfin, des hommes inventent des mots nouveaux pour de nouvelles connaissances. Des catgories grammaticales et des significations nouvelles sont employes pour utiliser le langage de manire plus abstraite et thorique.

Le langage nest donc pas une invention humaine : cest lenvironnement de lhomme et sa constitution physique variables qui sont la source des sentiments, des impressions et des sons qui en rsultent. Le premier enfin, des hommes inventent des mots nouveaux pour de nouvelles connaissances. Des catgories grammaticales et des significations nouvelles sont employes pour utiliser le langage de manire plus abstraite et thorique.

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Le langage nest donc pas une invention humaine : cest lenvironnement de lhomme et sa constitution physique variables qui sont la source des sentiments, des impressions et des sons qui en rsultent. Le premier sens dun mot est donc un sens naturel, mais ce sens est ensuite recouvert par les usages que les hommes en font. Revenir au sens premier, cest revenir aux prconceptions mmes, et donc puiser la source de la connaissance humaine (par opposition la dialectique). picure rejette ainsi la fois le conventionalisme et la thorie platonicienne des noms naturels.

VII. Переведите текст и определите, в чем состоит разница учений Демокрита и Эпикура:

Physique. Contexte philosophique

La physique dpicure est expose dans la Lettre Hrodote .
picure tait un philosophe, mais comme presque tous les philosophes de lAntiquit, il tait aussi un astronome et un physicien. Les lettres que lon peut lire aujourdhui sont essentiellement des rsums de ses thories physiques et astronomiques. Selon lui, une juste comprhension de lunivers permet de mener une vie heureuse : « Si la crainte des mtores et la peur que la mort ne soit quelque chose pour nous, ainsi que lignorance des limites des douleurs et des dsirs, ne venaient gner notre vie, nous naurions nullement besoin de physique. » (Maximes capitales , XI). Le principe dpicure est en quelque sorte le suivant : mieux vaut une explication qui supprime la crainte, que pas dexplication du tout. Il est donc possible et recommand daccepter plusieurs hypothses sur la cause dun phnomne naturel, plutt que de rester dans la superstition. Une bonne explication est une explication qui rend heureux !
Pourtant, malgr ce qui pourrait apparatre premire vue comme deslimites, sa physique est suffisamment cohrente pour tre examine indpendamment du reste de sa pense, sans doute parce quelle nimplique aucun anthropocentrisme et quelle se passe facilement de lexistence des dieux (mais picure ntait pas athe, il faut le souligner).De la partie physique de la pense dpicure , Cicron dit :Quy a-t-il dans la physique dpicure qui ne provienne de Dmocrite ? Car, mme sil a modifi quelques points, ainsi que je lai dit un peu plus haut concernant la dclinaison des atomes, pour le reste il dit la mme chose.

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Ce jugement a travers les sicles. Pourtant, tel quel, il est manifestement faux. La physique picurienne est en effet plus proche de la pense ionienne qui est plutt positiviste, que du rationalisme qui triomphe alors, avec le stocisme par exemple. La pluralit des mondes, linfini, la ngation des croyances populaires, de la providence et du destin, etc. ne sont pas particulirement compatibles avec la thologie de cette doctrine. La physique picurienne est lexact oppose de la physique stocienne. De plus, Dmocrite est rationaliste quand il formule la thorie de latome, et il naccorde aucune confiance aux donnes sensibles. Epicure, au contraire, sappuie sur lexprience et le tmoignage vridique des sens. Les deux thories sexpriment donc de la mme manire, mais pas pour les mmes raisons.

VIII. Прочтите и переведите текст, составьте краткое резюме:

Thses fondamentales de la physique picurienne

La physique dpicure est donc en gros une reprise de latomisme de Dmocrite, qupicure a sans doute appris par Nausiphane, mais il le modifie en introduisant lide dun clinamen , afin de conserver la libert de la volont humaine qui est nie par la doctrine atomiste.

La philosophie naturelle dpicure est fonde sur un petit nombre daxiomes, o lon reconnat facilement le principe de conservation de la cosmologie ionienne :

1. rien ne nat de rien. 2. tout ne peut natre de tout. 3. rien ne peut retourner au nant. Le tout est constitu dune infinit datomes dans linfinit du vide. Au sein de cette infinit, un monde est une organisation phmre, qui nest ni unique, ni ferme sur elle-mme (ce qui soppose lautarcie du tout et du sage dans les philosophies antiques). Il existe des mondes trs diffrents les uns des autres, contenant des tres vivants trs varis. Ces thses ioniennes ne sont pas spcifiquement atomistes ; on peut nanmoins dduire lexistence de latome du principe de conservation.

En effet, la ralit dans sa totalit est pour picure compose de deux lments : les atomes et le vide. Or, les atomes sont les parties inscables de la matire. Lhypothse de latome dcoule alors

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ncessairement de laxiome 3. Si tout peut retourner au nant, lunivers disparat. Latome est donc la ralit permanente de lunivers.

Latome est : une ralit invisible, ternelle, immuable, inaltrable ; une grandeur inscable mais non indivisible (les grandeurs se divisant en minima, latome en est compos). Il reste dcrire cette ralit ultime et premire quest latome. Latome a les qualits suivantes, qui expliquent la formation des choses sensibles :

il a une forme ; il a un poids ; il a une vitesse.

Le mode de composition est en revanche peu invoqu.
Ces qualits sont dites essentielles ; les atomes ne sont pas des units identiques, mais ont des espces diffrentes : pour former un homme ou un dieu, il faut des atomes diffrents. Les atomes sont donc les semences des choses (spermata), et non pas uniquement leurs composants.

En revanche, la couleur, lodeur, etc, sont des attributs accidentels qui nexistent quau niveau phnomnal relativement un sujet. Nanmoins, picure estime que cette ralit subjective a autant de ralit et est aussi vraie que la ralit fondamentale des atomes.

Les atomes se dplacent dans le vide ; ce dplacement est invitable, puisque le vide est dfini comme ce qui noffre aucune rsistance. La nature mme de latome est en fait ce mouvement immanent et perptuel, dirig pour tous les atomes dans la mme direction, avec la mme vitesse, selon la pesanteur, de haut en bas. Il ne peut y avoir de diffrences de vitesse, car la diffrence de rsistance des milieux est nulle : en effet, le vide noffre pas de rsistance. cette pesanteur universelle, sajoute le poids propre de chaque atome.

Les atomes peuvent galement vibrer sur place et saggrger. Ils forment alors des corps de plus en plus complexes. Mais il faut alors expliquer comment les atomes peuvent dvier de leur course, puisque celle-ci tant la mme pour tous les atomes, ces derniers ne peuvent jamais se heurter. Cest l qupicure introduit le fameux clinamen (paregklisis), qui est une dviation spontane, spatialement et temporellement indetermine, et qui permet aux atomes de sentrechoquer.

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Cette hypothse a laiss perplexe bien des philosophes, y compris des picuriens. Il faut dabord noter que la physique picurienne nest pas dterministe ; quensuite le clinamen est, selon Lucrce, conu sur le modle de la volont libre oppos limpulsion donne de lextrieur. Mais, ceci tant dit, le clinamen demeure notoirement un concept inintelligible.

Ce point tant admis, les atomes peuvent alors sassembler : « Les nombreux lments, depuis un temps infini, sous limpulsion des chocs quils reoivent et de leur propre poids, sassemblent de mille manires diffrentes et essayent toutes les combinaisons quils peuvent former entre eux, si bien que par lpreuve quils font de tous les genres dunion

et de mouvement, ils en arrivent se grouper soudainement en des ensembles qui forment lorigine de ces grandes masses, la terre, la mer, le ciel, et les tres vivants. »

IX. Прочитайте текст и дайте определение души по Эпикуру:

La psychologie

Ltude de lme fait partie de la physique. Lme est un corps fait datomes, et qui possde des qualits qui sont des accidents des corps composs. Cest un souffle chaud et subtil dans lequel se trouve la pense et les affections. Sa liaison avec le corps permet la sensation ; une fois cet agrgat dtruit, lme nprouve plus rien et se dissipe.

Mais l encore la thorie dpicure rencontre des difficults; les qualits vitales sont difficilement attribuables un souffle chaud. Lme sera alors un assemblage datomes spcifiques : atome de souffle, atome dair, atome de chaud, et un quatrime atome sans nom, qui expliquerait la mobilit de la pense. Lme, puisquelle est un corps, est mortelle. Cette conception de lme, comme le reste de la physique, est au service du bonheur : il sagit de faire disparatre les mythes qui viennent troubler notre pense propos de notre destination aprs la mort. la vie ternelle est oppose la mort immortelle, le temps infini pendant lequel nous ne sommes pas.

Dans le monde latin, Lucrce poursuivit les ides dpicure en les axant nettement dans un matrialisme la mode antique.

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X. Переведите текст. Опираясь на положения Эпикура, определите, чем является жизнь:

thique et politique. Problmes fondamentaux de lthique

Problmes fondamentaux de lthique

Lthique dpicure est expose dans la lettre Mnce.

Latomisme de Dmocrite implique la ngation du libre-arbitre. Et sil est ncessaire que nous agissions comme nous le faisons, nous ne sommes pas responsables de nos actions. Cest pourquoi nous avons vu qupicure avait introduit le clinamen. Il pense galement que nous pouvons contrler les dterminations physiques. Cela introduit dtranges contradictions dans sa doctrine. Mais, linverse, le dterminisme aboutit labsence de dcision et se rfute lui-mme.

Le dterminisme, expliquant tout par des mouvements atomiques, nie le rle explicatif dune causalit psychique de la croyance ou de la

volition. Or, bien qupicure soit atomiste, il ne tient pas le dterminisme comme moralement inacceptable. Il faut donc que les proprits phnomnales et les impressions sensibles aient une ralit causale vritable, de mme que le moi et la volont.

Bonheur et plaisir

Cette doctrine est souvent interprte tort comme une philosophie de « bon vivant » cherchant le plaisir avec excs. En ralit, il sagit dune philosophie dquilibre base sur lide que toute action entrane la fois des effets plaisants (positifs) et des effets amenant la souffrance (ngatifs). Il sagit donc pour lpicurien dagir sobrement en recherchant les actions amenant labsence de douleur, do doit dcouler le plaisir ngatif de cet tat de repos (ataraxie) ; cest pourquoi lexcs doit tre vit car il apporte la souffrance. Sans tre une philosophie morale hdoniste, cette pense ne recommande pas lasctisme sil a des consquences nuisibles.

picure dfend un mlange de joie tempre, de tranquillit et dautosuffisance. Le plaisir est le bien, et les vertus servent dinstruments. La vie selon le plaisir est cependant une vie de prudence, de bien et de justice.

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XI. Изучите классификацию желаний по Эпикуру: для чего она служит человеку:

La classification des dsirs.

La morale picurienne est une morale qui fait du plaisir le bien, et de la douleur le mal. Pour atteindre le bonheur (lataraxie), lpicurien suit les rgles du quadruple remde :

  1. les dieux ne sont pas craindre ;
  2. la mort nest pas craindre ;
  3. la douleur est facile supprimer ;
  4. le bonheur est facile atteindre.

picure classe ainsi les dsirs :

Classification des dsirs selon picure

Dsirs naturels

Dsirs vains

Ncessaires

Simplement naturels

Artificiels

Irralisables

Pour le bonheur (ataraxie)

Pour la tranquillit du corps (protection)

Pour la vie (nourriture, sommeil)

Variation des plaisirs, recherche de lagrable

Ex : richesse, gloire

Ex : dsir dimmortal


Cette classification nest pas sparable dun art de vivre, o les dsirs sont lobjet dun calcul en vue datteindre le bonheur. Pour le comprendre, il faut se rappeler latomisme : plaisir et douleur, dans cette conception, sont des accidents, ils nexistent pas au niveau des atomes, mais seulement au niveau de la conscience. partir de l, il est naturel de juger bon le plaisir et mauvaise la douleur, puisque tous les tres cherchent le plaisir. Ce sont nos sentiments qui nous indiquent que le plaisir est dsirable. Cest une conscience naturelle, et notre constitution fait que nous cherchons le bonheur ncessairement.

Mais, pour le calcul des plaisirs, tout plaisir nest pas digne dtre choisi : le plus grand des plaisirs est la suppression de toute douleur. En

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consquence, on doit viter certains plaisirs, et mme accepter certaines douleurs.

picure fait galement la distinction entre les plaisirs mobiles et les plaisirs statiques. Le plaisir statique est un tat corporel et psychologique o nous sommes librs de toute douleur, le bonheur est son comble. La plaisir mobile, en revanche, ne dure que le temps de son activit. Une vie qui suit ces plaisirs, comme les cyrnaques, consiste remplir une jarre perce. Les plaisirs mobiles sont donc en ralit subordonns aux plaisirs statiques.

En fin de compte, le principe le plus important de la doctrine dpicure est de vivre selon la prudence quand on cherche le plaisir. La libration des troubles (ataraxie) est la marque suprme du bonheur : elle renvoie au quadruple remde ; vivre sans peur, avec les plaisirs de lamiti et de nos souvenirs, en supprimant les fausses croyances sources dangoisse et les douleurs vitables.

XII. Переведите текст и скажите, почему страх не должен разрушать нашу жизнь:

Les institutions humaines, lamiti, les dieux. La civilisation humaine.

Nous avons eu loccasion de voir comment dans la thorie de la connaissance, picure envisageait lorigine du langage. Cette origine est la fois naturelle et conventionnelle. Elle suppose des institutions humaines, qui sont nes progressivement de lhistoire de lhumanit : « Ce sont les choses elles-mmes qui ont la plupart du temps instruit et contraint la nature humaine, et que la raison na fait que prciser ensuite. »

De la mme faon, la justice est une institution humaine : « Entre les animaux qui nont pu faire de conventions pour ne pas se nuire rciproquement, il ny a ni justice ni injustice ; et il en est de mme des nations qui nont ni pu ni voulu faire de conventions pour le mme objet. »

Lamiti. Les dieux. Mort et philosophie.

Ne pas craindre la mort est une marque de sagesse. La crainte, on la vu, est surtout la consquence de la superstition. La psychologie dpicure doit permettre de supprimer toutes les superstitions qui se rapportent

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lme : la mort est une extinction complte, elle nest rien pour nous. On ne doit donc pas laisser la peur ruiner notre vie. Quelques arguments :

1. tre mort nest pas pire que de ntre pas encore n ;

2. la survie personnelle est impossible (cf. psychologie) ;

3. lenfer est une projection des terreurs morales de cette vie ;

4. la vie bien vcue est un exercice en vue de la mort ;

5. la dure de notre vie est insignifiante ;

6. une vie vraiment acheve nest pas augmente par un temps infini.

Le dsir de vivre nest pas rationnel ; si notre vie est parfaite, notre accomplissement dans la vie de tous les jours ne sera rien de plus si nous sommes immortels. Cest donc la qualit de la vie qui prime, la qualit du bonheur, et non la quantit.

En conclusion de cette pense : la philosophie est une activit qui produit la vie heureuse.

picure Mnce, salut.
Que personne, parce quil est jeune, ne tarde philosopher, ni, parce quil est vieux, ne se lasse de philosopher ; car personne nentreprend ni trop tt ni trop tard de garantir la sant de lme. Et celui qui dit que le temps de philosopher nest pas encore venu, ou que ce temps est pass, est pareil celui qui dit, en parlant du bonheur, que le temps nest pas venu ou quil nest plus l.

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